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Alimentation du cheval : pour aller plus loin (2/2)

Dans cette deuxième partie de notre dossier, cheval-energy.com fait le point sur les facteurs clés pour optimiser l’alimentation du cheval, avec l’aide du docteur vétérinaire équin Cyrille David, spécialiste de la nutrition équine chez notre partenaire, le Laboratoire Reverdy. Minéraux, oligo-éléments, vitamines, nutriments spécifiques, vous allez devenir incollable sur le sujet de l'alimentation équine.

PARTIE 2 : POUR ALLER PLUS LOIN SUR L'ALIMENTATION DU CHEVAL

Les minéraux et oligo-éléments dans l’alimentation du cheval 

Calcium, phosphore et rapport phospho-calcique de la ration du cheval

Ces deux minéraux sont déterminants dans le développement et la robustesse du squelette du poulain puis du cheval. Le calcium a de plus, au-delà de cette importance essentielle sur le développement osseux du cheval, plusieurs fonctions importantes pour l’organisme du cheval : perméabilité membranaire, contraction musculaire, excitabilité neuromusculaire, coagulation sanguine, activation de nombreuses enzymes, etc. Et le phosphore est pour sa part nécessaire à la synthèse des nucléotides constitutifs de l’ADN.

La bonne minéralisation du squelette du cheval impose de satisfaire les trois règles suivantes :

  • Apports suffisants de calcium et de phosphore assimilables.
  • Rapport phospho-calcique de la ration totale (foin + aliment) bien adapté : vers 1,5 à l’entretien et en reproduction, vers 1,8 en croissance et au travail ; le rapport phospho-calcique de la ration totale (foin + aliment) est un critère à vérifier systématiquement pour prévenir l’apparition d’affections osseuses. Dans tous les cas, il doit rester supérieur à 1 afin d’éviter la sensibilité aux fractures, et inférieur à 3 car au-delà, il gêne nettement l’assimilation des oligo-éléments (fer, cuivre, etc.) ; les problèmes de santé importants générés par le déséquilibre phospho-calciques de l’alimentation du cheval sont connus depuis des siècles mais demeurent très fréquents aujourd’hui car insuffisamment surveillés
  • Fourniture satisfaisante de vitamine D, sans excès.

Magnésium

Le magnésium stimule les défenses immunitaires, atténue les réactions allergiques et inflammatoires, participe au bon fonctionnement du système neuro-musculaire et ostéo-articulaire, participe au métabolisme des glucides, des lipides et des protides, et agit comme sédatif du système nerveux.

Les recommandations d’apport pour un cheval (poids de 500 kg) sont en moyenne de 10 g par jour quel que soit le stade physiologique (entretien, croissance, reproduction ou travail) sachant qu’elles peuvent atteindre 20 g par jour chez les chevaux en travail intensif.

La carence en magnésium est heureusement rare car les fourrages (sauf herbe jeune) en sont bien pourvus.

Zinc et Cuivre

Le zinc est associé dans l’organisme à plusieurs enzymes qui ont un rôle important dans la protection contre les troubles ostéo-articulaires, la reproduction, le système immunitaire, l’intégrité des téguments (peau,etc.) et la production d’une corne d’excellente qualité, en synergie avec le cuivre, les vitamines A et B8 (biotine). L’apport recommandé va de 40 à 80 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour en fonction du stade physiologique sachant que les poulains en croissance ont les besoins les plus importants.

Le cuivre joue un rôle important dans l’organisme pour le développement et résistance de l’os = « colle d’os », la prévention de l’ostéochondrose, comme facteur anti-anémique, et pour la coloration des poils foncés. L’apport recommandé va de 10 à 30 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour en fonction du stade physiologique sachant que les jeunes en croissance ont les besoins les plus importants.

Il est aussi important de tenir compte du rapport Zinc / Cuivre optimal vers 2,5 - 3.

Les fourrages étant insuffisamment pourvus en zinc et en cuivre (foin de prairie permanente de première coupe = environ 30 mg de zinc et 5mg de cuivre / kg de matière sèche), le risque de carence est important. Par conséquent, l’aliment distribué doit être bien pourvu en zinc et en cuivre, surtout pour les jeunes en croissance et pour les juments en fin de gestation. Durant cette période, le foetus stocke du zinc et du cuivre (tout comme du manganèse et du fer) dans son foie qu’il utilisera ensuite durant les premiers mois de sa vie. Cette stratégie de mise en réserve permet de compenser le déficit du lait maternel en zinc et en cuivre. Ainsi, en couvrant correctement les besoins des poulinières en fin de gestation, on contribue à une meilleure prévention de l’ostéochondrose chez les futurs poulains.

Cuivre

Les fourrages étant insuffisamment pourvus en cuivre (foin de prairie permanente de première coupe coupe = environ 5 mg / kg de matière sèche), le risque de carence est ici aussi important. Par conséquent, l’aliment distribué doit être bien pourvu en cet élément, surtout pour les jeunes en croissance mais aussi pour les juments en fin de gestation. En effet, durant cette période, le foetus stocke du cuivre (tout comme du zinc, du manganèse et du fer) dans son foie qu’il utilisera ensuite durant les premiers mois de sa vie. Cette stratégie de mise en réserve permet de compenser le déficit du lait maternel en cet élément. Ainsi, en couvrant correctement les besoins des poulinières en fin de gestation, on contribue à une meilleure prévention de l’ostéochondrose chez les futurs poulains.

Manganèse

Le manganèse a un rôle essentiel dans le métabolisme des glucides et des lipides, la synthèse de sulfate de chondroïtine nécessaire à la formation du cartilage et la fertilité des juments. Les recommandations d’apport sont identiques à celles du zinc et vont de 40 à 80 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour en fonction du stade physiologique sachant que les jeunes en croissance ont les besoins les plus importants. Le manganèse est généralement bien représenté dans les fourrages (foin de prairie permanente de première coupe = environ 150 mg / kg de matière sèche).

Fer

Le fer est l’élément le plus fréquemment associé à l’effort musculaire. Composant clef de l’hémoglobine, le fer contribue au transport de l’oxygène dans tout le corps via les globules rouges et joue un rôle majeur dans la respiration cellulaire, condition de réalisation d’un effort musculaire. Les recommandations vont de 40 à 50 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour.

Les fourrages étant généralement très riches en fer (1 kg d’herbe déshydratée = 525 mg de fer) l’éventualité de la carence est exclue. Une carence en fer entraîne une anémie (diminution de la concentration sanguine en hémoglobine). Cependant, la réciproque n’est pas vraie, c’est à dire qu’une anémie n’est que rarement synonyme de carence en fer ! En effet, l’anémie est plus souvent secondaire à un syndrome inflammatoire chronique ou à une infection évoluant à bas bruit qu’à une carence en fer. Les anémies vraies sont rares chez le cheval athlète à l’exception des chevaux fortement parasités ou qui souffrent d’ulcères gastriques entraînant des pertes sanguines ou souffrant de saignements pulmonaires induits à l'effort sévères.

Chez les chevaux de compétition, il faut davantage redouter les excès résultant d’une supplémentation abusive en fer dans le vain espoir de rehausser la quantité de globules rouges et, ainsi d’augmenter le niveau de performances sportives. De fortes supplémentations en fer peuvent en effet avoir des conséquences néfastes, affectant la disponibilité d’autres minéraux présents dans la ration, tel le zinc, le cuivre ou le manganèse, accélèrant l’usure métabolique de la vitamine E et prédisposant ainsi aux lésions musculaires et exposant à une baisse d’immunité (aggravée par les carences conditionnées en zinc et en vitamine E) et favorisant donc les complications infectieuses.

Iode

L’iode entre dans la composition de la thyroxine (T4) et de la triiodothyronine (T3), deux hormones ayant des effets puissants sur la santé du cheval. Elles contribuent entre autres à la régulation thermique, l’utilisation des nutriments par les différentes cellules de l’organisme et la croissance en participant à l’édification et à la minéralisation de la trame osseuse. Les recommandations d’apport vont de 0,1 à 0,3 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour sachant que les exigences en iode évoluent parallèlement à la sécrétion de thyroxine qui augmente avec l’intensité du métabolisme et à l’occasion de la lutte contre le froid.

Le risque de carence est rare (foin de prairie permanente de première coupe = 0,1 à 0,3 mg/kg de matière sèche) sauf si la ration alimentaire du cheval contient des facteurs antithyroïdiens notamment présents dans les choux ou le colza. Dans tous les cas, il est conseillé d’apporter de l’iode dans la ration, surtout chez les juments en fin gestation, afin d’éviter aux nouveaux-nés les problèmes liés à une carence en iode : mort à la naissance ou poulains très faibles qui ne parviennent pas à tenir debout, goitre (augmentation de la taille de la thyroïde), poil piqué et terne. La carence en iode provoque chez les juments des troubles de la fertilité. Une étude (Kruzkova, 1968) a montré que des poulinières qui souffraient de cycles anovulatoires (sans ovulation) avaient répondu positivement à une supplémentation en iode.

Sélénium et les bénéfices d’une complémentation en L-sélénométhionine

Le sélénium est un puissant anti-oxydant. Il a un rôle important dans le maintien de l’intégrité des membranes cellulaires, la croissance en contribuant à l’ossification, soit directement soit en renforçant la synthèse de la thyroxine, la reproduction, la réponse immunitaire, notamment concernant la quantité d’anticorps (IgG) présents dans le lait maternel.

Le sélénium (avec la vitamine E) protège toutes les cellules et plus particulièrement les globules rouges en réduisant les risques d’hémolyse (destruction cellulaire), les capillaires en prévenant les micro-hémorragies et les oedèmes, le parenchyme des différents organes tels que le foie, le pancréas, et le muscle en limitant les risques de « coups de sang ».

Les recommandations sont identiques à celles de l’iode et vont de 0,1 à 0,3 mg / kg de matière sèche (ration totale) par jour. L’apport de sélénium doit être optimal en particulier quand la ration alimentaire du cheval est riche en acides gras polyinsaturés (apportés par les huiles) car ces derniers sont très sensibles à l’oxydation.

Les fourrages étant très faiblement pourvus en sélénium (<0,1 mg / kg de MS), la carence est possible et peut entraîner d’une part une myopathie (maladie musculaire = « Maladie du muscle blanc ») chez le poulain sous la mère, entrainant une faiblesse dans la locomotion, des difficultés à têter et à déglutir, une détresse respiratoire et une fonction cardiaque affaiblie et d’autre part des lésions tissulaires aussi bien au niveau du système respiratoire que musculaire chez le cheval athlète.

Le cheval de sport doit faire face à des conditions de stress oxydatif important lié à ses efforts musculaires intenses. Le sélénium stocké sous forme de L-sélénométhionine pourra alors être mobilisé pour protéger l’organisme de façon optimale. En effet, il entre dans la composition d’une enzyme antioxydante fondamentale, la Glutathion peroxydase, dont l’action est complémentaire de la SOD et des Vitamines E et C.

Enfin, l’apport de sélénium présente un intérêt chez les poulinières dans la mesure où cette forme est transférée de façon plus efficace dans le colostrum et le lait. Ainsi, en tant qu’antioxydant, il contribue à une meilleure santé du poulain sous la mère (lutte anti-infectieuse, prévention des myopathies acquises telle « la maladie du muscle blanc », etc.)

RÉCAPITULATIF DES APPORTS JOURNALIERS RECOMMANDÉS EN OLIGO-ÉLÉMENTS

EN MG / KG DE MATIÈRE SÈCHE DE LA RATION TOTALE (ALIMENT + FOIN) ENTRETIEN POULINIÈRES JEUNES EN CROISSANCE CHEVAUX AU TRAVAIL
GESTATION LACTATION
Zinc 40 - 50 50 - 60 40 - 50 60 - 80 40 - 60
Cuivre 10 - 15 15 - 25 10 - 15 20 - 30 10 - 15
Manganèse 40 - 50 40 - 60 40 - 50 60 - 80 40 - 60
Fer 40 40 - 50
Iode 0,1 - 0,2 0,15 - 0,3 0,15 - 0,25
Sélénium 0,1 - 0,3 0,2 - 0,3

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Les vitamines dans l’alimentation du cheval 

Vitamine E

C’est l’anti-oxydant biologique majeur. La vitamine E assure en effet la protection des membranes cellulaires riches en acides gras polyinsaturés. Ainsi, avec le sélénium, la vitamine E contribue au maintien de l’intégrité musculaire, empêche l’oxydation des lipides de réserves et intervient dans la reproduction en protégeant la vitamine A et les acides gras essentiels.

La vitamine E est naturellement présente dans l’herbe jeune et les huiles végétales fraîches. Les besoins en vitamine E augmentent surtout quand la ration est enrichie en acides gras insaturés (huiles) et quand le travail s’intensifie. Les besoins en vitamine E sont atténués par la présence de sélénium.

Vitamine C

La vitamine C est une vitamine hydrosoluble qui participe à des centaines de processus dans l’organisme. Parmi ses principales fonctions, elle intervient notamment dans la synthèse du collagène, la formation des globules rouges, le maintien de la fonction immunitaire et la cicatrisation des plaies. La vitamine C augmente également l’absorption du fer contenu dans l’alimentation. Enfin, en tant qu’antioxydant majeur, elle joue un rôle très important dans la lutte contre les radicaux libres puisqu’elle participe au recyclage de la vitamine E.

La vitamine C est naturellement synthétisée par le foie du cheval. Contrairement à l'homme, le cheval est capable de synthétiser sa propre vitamine C et de subvenir à ses besoins d’entretien. Cependant, au vu des multiples implications de la vitamine C dans le métabolisme, une complémentation chez les chevaux en entraînement intensif est conseillée, d’autant plus que les besoins liés à l’effort sont être accrus et que la flore est fragilisée par l’intensité du travail.

Vitamine A

La vitamine A participe à la synthèse des protéines (avec le zinc) et intervient ainsi dans la production des enzymes, des hormones, des immunoglobulines, le développement de tous les tissus en particulier le squelette, d’où son action sur la croissance du jeune, la fonction de reproduction, tant chez le mâle que la femelle, la lutte anti-infectieuse en contribuant à l’intégrité des épithéliums et la vision.

Les fourrages verts sont une excellente source de ß-carotènes, précurseurs de la vitamine A. Cependant, la carence en ß-carotènes est fréquente en fin d’hiver car il se produit une destruction dans les foins pendant le stockage et un épuisement des réserves hépatiques. Les carottes sont également riches en ß-carotènes et peuvent être distribuées en fin d’hiver sans craindre l’hypervitaminose.

Une supplémentation renforcée est indiquée si l’on souhaite améliorer la fertilité des étalons et des poulinières et obtenir une croissance optimale chez les poulains.

Il est également conseillé de supplémenter en fin d’hiver les chevaux ne recevant pas de concentrés correctement pourvus en vitamine A.

Vitamine D

La vitamine D participe principalement à la minéralisation osseuse en raison de son rôle dans la régulation de l’équilibre phosphocalcique. La vitamine D est présente dans les foins séchés au soleil. De plus, elle peut être synthéthisée à la surface de la peau grâce aux rayons ultraviolets solaires. En l’absence d’un excellent foin, et à défaut de l’ensoleillement direct de l’animal, l’incorporation de vitamine D dans la ration est indispensable. L’apport de vitamine D doit se faire de façon modérée et conjointement avec des apports suffisants et équilibrés de calcium et de phosphore. Il doit être renforcé chez les chevaux à l’entraînement car ces derniers sont confinés dans des écuries la plus grande partie de la journée et quotidiennement confrontés à des situations stressantes pour leur ossature.

Vitamine K

La vitamine K participe à la coagulation du sang et à la calcification osseuse (plus secondairement). Les synthèses digestives par la microflore sont très abondantes et permettent une récupération suffisante, d’autant plus que les fourrages en sont relativement bien pourvus. Dans les conditions normales, il n’y a pas à craindre de carence. Toutefois, le travail intensif peut fragiliser la flore digestive et perturber la synthèse digestive de vitamine K. Une complémentation à hauteur de 2-3 mg / 100 kg PV par jour est recommandée chez le cheval en travail intensif. Les supplémentations abusives en vitamine K dans l’espoir de prévenir les hémorragies pulmonaires induites à l’effort, se révèlent inefficaces et très dangereuses car elles exposent à de graves lésions rénales (néphrite aiguë).

Vitamines du groupe B

Les vitamines du groupe B sont essentielles au métabolisme des glucides et donc pour les courses de vitesse, pour le bon fonctionnement du système nerveux et de la transmission de l’information nerveuse et dans les métabolismes énergétiques. Les vitamines du groupe B sont présentes dans les fourrages verts, les céréales, les probiotiques et sont synthétisées par la flore bactérienne. Cependant, au vu des multiples rôles des vitamines B dans l’effort musculaire, les besoins sont accrus chez le cheval en entraînement intensif, d’autant plus que sa flore est fragilisée par l’intensité du travail. Il n’y a pas à craindre d’hypervitaminose, la limite étant plus d’ordre économique.

RÉCAPITULATIF DES APPORTS JOURNALIERS RECOMMANDÉS EN VITAMINES

EN MG / 100 KG PV / J SAUF VITAMINES A ET D JEUNES EN CROISSANCE CHEVAUX DE LOISIRS CHEVAUX DE COURSES ET REPRODUCTEURS
Vitamine A (enUI/100kgPV/j) 10 000 - 12 000  6 000 - 8 000  12 000 - 15 000
Vitamine D (enUI/100kgPV/j) 1 800 - 2 200 600 - 800 1 200 - 1 500
Vitamine E 100 - 200 90 - 180 200 - 400
Vitamine K 3 - 4 1 - 2 3 - 4
Vitamine B1 (Thiamine) 8 - 10 7 - 10 12 - 20
Vitamine B2 (Riboflavine) 8 - 12 6 - 8 12 - 16
Vitamine B3 (Niacine) 10 - 20 10 - 15 20 - 35
Vitamine B5 (Acide pantothénique) 8 - 12 8 - 12 9 - 15
Vitamine B6 (Pyridoxine) 6 - 8 4 - 7 7 - 10
Vitamine B8 (Biotine) 0,2 - 0,3 0,2* 0,2 - 0,3*
Vitamine B9 (Acide folique) 6 - 8 4 - 7 8 - 12
Vitamine B12 (Cyanocobalamine) 0,06 - 0,12 0,06 - 0,12 0,1 - 0,15
Vitamince C (Acide L-ascorbique) 200 - 300 - 200 - 400

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Les nutriments spécifiques principaux dans l’alimentation du cheval 

Superoxyde Dismutase

La Superoxyde dismutase (SOD) est une enzyme naturellement produite par l’organisme du cheval, fondamentale dans la lutte contre le stress oxydatif. Elle est très intéressante car son action est complémentaire des autres antioxydants utilisés couramment (sélénium, vitamines E et C).

Lors d’un effort musculaire modéré à intense, la consommation d’oxygène augmente significativement et entraîne une production d’énergie par la voie aérobie assurant la poursuite de l’effort. Cette utilisation accrue d’oxygène entraîne également une augmentation importante de la production de radicaux libres pro-oxydants, représentant une menace directe d’abord pour les cellules musculaires puis pour l’organisme tout entier. Par conséquent, on comprend aisément que chez les chevaux effectuant des efforts intenses, une supplémentation renforcée en antioxydants visant à neutraliser les radicaux libres produits est pertinente. Pour un cheval de 500 kg, il est recommandé de distribuer entre 260 et 520 UI par jour de SOD.

L’intérêt d’une supplémentation en SOD chez les chevaux de course a notamment été démontré par C. NOTIN et al. dans une étude scientifique publiée en 2010 et intitulée « Oral supplementation with SOD in Standardbred trotters in training : a double-blind placebo-controlled study ». Les résultats suggèrent que l’apport de SOD par voie orale permettrait de protéger les globules rouges de l’hémolyse (destruction) et limiterait l’augmentation des enzymes musculaires (créatine kinase, CK) dans le sang.

Chondroprotecteurs : chondroïtine, glucosamine, MSM

Les chondroprotecteurs sont des substances utilisées dans le but de protéger les cartilages des articulations et sont principalement indiqués dans la prévention et le traitement de l’arthrose.

La chondroïtine est un constituant des protéoglycanes dont le rôle est de maintenir une bonne hydratation du cartilage et des os. De plus, elle protégerait directement les cellules cartilagineuses contre les réactions enzymatiques et les radicaux libres.

La glucosamine est le précurseur de plusieurs constituants des protéoglycanes et de l’acide hyaluronique. Dans le cartilage, l’acide hyaluronique est lié aux protéoglycanes et forme des agrégats qui assurent la bonne hydratation de ce tissu. Dans le liquide synovial des articulations, l’acide hyaluronique a un rôle de lubrifiant et de chondroprotecteur.

Le MSM possède également des propriétés chondroprotectrices. C’est en plus une source de soufre organique indispensable à la synthèse du collagène, protéine abondante du cartilage qui lui confère des propriétés d’hydratation, de résistance, d’élasticité et de souplesse.

Glutamine

La glutamine est l’un des 20 acides aminés naturels. La glutamine représente une source d’énergie importante pour les cellules à renouvellement rapide. Elle intervient pour la protection et régénération des parois digestives, le soutien des défenses immunitaires, l’installation d’une flore digestive favorable et la protection et régénération hépatique : amélioration des détoxications et prévention de la stéatose (surcharge graisseuse). Pour un cheval de 500 kg, il est recommandé de distribuer entre 10 000 et 15 000 mg par jour de glutamine.

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