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Confort respiratoire du cheval : comment l’améliorer

Les problèmes respiratoires sont extrêmement fréquents chez les chevaux et ont très souvent un effet significatif sur leur bien-être et leur performance. Cheval-energy.com vous donne quelques conseils simples et faciles à appliquer pour améliorer le confort respiratoire du cheval : litière, fourrage, gestion de l’écurie… Que faire ? et pourquoi ?

Reconnaître un dérèglement respiratoire chez le cheval 

Vous savez déjà que le cheval, contrairement à nous, ne respire que par le nez, pas par la bouche. Les voies aériennes et digestives sont en effet séparées chez le cheval alors qu’elles communiquent chez l’homme. Mais savez-vous reconnaître une gène respiratoire chez le cheval ? C’est important car ces gènes peuvent vite devenir chroniques et altérer durablement santé et performance de votre cheval. Il y a plusieurs symptômes possibles à surveiller :

  • Toux
  • Bruit respiratoire au repos ou pendant l’exercice
  • Mauvaise récupération après l’exercice
  • Écoulement nasal au repos et ou après l’exercice (de n’importe quelle couleur et vers le bas une ou les deux narines)
  • Augmentation de l’effort respiratoire
  • Baisse de la résistance physique à l’effort

De tous ces signes, c’est la toux que de nombreux propriétaires de chevaux ignorent ou négligent. Il semble être communément accepté qu’il est normal pour un cheval de tousser à quelques reprises lors de la détente. Ça ne l’est pas, cela indique quasi-systématiquement une affection respiratoire chez le cheval, qui peut être bénigne, ou pas. Dans les deux cas, quelques gestes simples s’imposent.

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Les causes possibles de ces dérèglements respiratoires chez le cheval 

Plusieurs origines sont possibles pour les affections respiratoires du cheval. Les plus communes sont les allergènes et les irritants respiratoires.

Les allergènes

L’asthme équin se développe rarement avant 6-7 ans. A partir de cet âge, les maladies respiratoires allergiques causées par les poussières, moisissures,  pollens et levures deviennent fréquentes chez le cheval et peuvent se produire tout au long de l’année. En hiver, le temps passé au box augmente l’exposition aux moisissures, aux acariens de fourrage et à l’endotoxine bactérienne, des allergènes respiratoires puissants. Pendant le printemps, l’été et l’automne, l’exposition au pollen et aux moisissures contenues dans le foin peuvent aussi causer des allergies chroniques.

Les irritants respiratoires

Les irritants respiratoires sont aussi à surveiller : l’air froid en hiver ou les polluants environnementaux tels que les PM10 (des gaz d’échappement des voitures), le SO2 (dioxyde de soufre), le NO2 (dioxyde d’azote) et l’ozone très présents à proximité des agglomérations urbaines sont à surveiller si votre cheval développe une sensibilité respiratoire. Evitez l’exercice au galop et au grand galop à proximité de ces facteurs polluants lors des pics de pollution. Et en hiver lorsque l’air est froid, faites une détente très progressive.

… et aussi plus rarement les infections respiratoires

Les infections respiratoires sont plus fréquentes chez les jeunes chevaux, en particulier avant 4 ans et sont comme chez l’humain le résultat de la contagion bactériologiques ou virales par contact ou proximité avec d’autres chevaux infectés.

Les gestes pour améliorer l’environnement respiratoire du cheval

Une litière sans éléments allergènes

La litière idéale est sans poussière, absorbante, peu coûteuse et encourage le cheval à s’allonger. Au cours des 25 dernières années dans les courses professionnelles et les écuries de chevaux de sport, les copeaux ont progressivement remplacé la paille comme litière de premier choix. Cependant, des études récentes ont montré que les chevaux se couchaient plus facilement sur la paille que sur les copeaux. La bonne paille peut dans certains cas contenir moins de champignons et de toxines bactériennes que les copeaux ordinaires de basse qualité et peut être purifié à la vapeur pour améliorer la qualité hygiénique.

Un sol adapté (= drainant)

Le sol du box doit avant tout offrir un bon drainage à l’urine du cheval. Rien de pire pour le cheval qu’une litière qui baigne… sauf si vous vous avez envie de faire le box deux fois par jour. Les émanations d’ammoniaque contenues dans l’urine du cheval (comme dans la nôtre) sont hautement irritantes. Si vous en avez la possibilité, un sol en ciment ou en caoutchouc scellé avec une chute intégrée vers un drain est la solution idéale. Les sols en caoutchouc peuvent être stérilisés réduisant la quantité de bactéries au sol et réduisant la production d’ammoniac. Et soyez réalistes: si vous pouvez vous-même sentir l’ammoniaque (en clair: l’urine) dans le box de votre cheval, alors il est déjà à un niveau qui cause inévitablement l’irritation des voies respiratoires des chevaux. Si vous ne le réalisez pas, passez une journée avec un seau d’urine sous le nez et on en reparle. Le cheval à l’état naturel ne passe pas ses journées le nez dans son urine, rien d’étonnant à ce qu’un box mal drainé provoque des affections respiratoires.

Le curage du box : avec ou sans cheval ?

Un conseil souvent négligé : ne soyez pas tenté de curer le box avec votre cheval à l’intérieur. Cela vous économise peut être 15 secondes, mais le processus de déblayage soulève une quantité énorme de poussière inhalable dans l’air qui s’étendra autour pendant au moins 30 minutes. Si possible, garder les fenêtres et portes grand ouvertes quand vous curez le box. La préoccupation des courants d’air est un problème humain, et non équin….  Fermer la porte supérieure et la fenêtre du box sur une seule nuit peut être suffisant pour causer un problème chez les chevaux plus sensibles. 

Le foin (si possible dépoussiéré !)

Le fourrage idéal doit avoir un faible niveau de poussière respirable (poussière d’une taille qui peut être inhalé). Le foin trempé contient - c’est prouvé - moins de poussière respirable mais demande du temps et des efforts et les cuves de trempage ont besoin d’un nettoyage régulier sinon, elles deviennent insalubres. De surcroît, le trempage réduit la valeur nutritive du foin comme les vitamines solubles dans l’eau, minéraux et glucides (sucres) sont perdus dans l’eau (ce qui au passage peut être un avantage dans la gestion de certains chevaux atteints de fourbure). La vapeur à haute température est une excellente option car presque toutes les poussières sont enlevées, la qualité hygiénique est renforcée car les levures, les bactéries et les moisissures sont tuées et le goût et la teneur en eau sont améliorés.

Les purificateurs de foin Haygain sont la référence du marché pour la purification du foin. Ils permettent de réhydrater correctement et dans sa totalité le foin traité, de lui conserver toutes ses qualités nutritives, et d’augmenter son appétence par un goût et une odeur très appréciés des chevaux.

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Du temps passé en extérieur

Le temps à l’extérieur des boxes est extrêmement bénéfique pour les chevaux : moins de temps dans son box (et donc moins d’exposition aux poussières et à l’ammoniaque) et plus de temps tête abaissée (ce qui aide au drainage naturel des voies aériennes), c’est tout bénéf !

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