Gestion des courbatures et de la récupération chez le cheval

Origines des courbatures chez le cheval 

Les courbatures chez le cheval correspondent à des douleurs musculaires survenant à la suite d’un effort physique important cependant, la douleur ne se fait pas ressentir pendant l’effort, ni immédiatement après celui-ci mais dans les heures voire les jours suivants. Elles peuvent durer plusieurs jours et leur intensité est décroissante jusqu’à leur disparition.

Pendant un effort, les muscles se contractent, se relâchent et s’étirent de façon répétée. Ils subissent alors des tensions, des pressions et des chocs et entrainant des micro-lésions au niveau des fibres musculaires les moins résistantes. En conséquence, afin de réparer ces lésions, le corps enclenche une réaction inflammatoire à l’origine de ce que l’on appelle les courbatures. C’est la raison pour laquelle les douleurs musculaires n’arrivent qu’après l’effort, c’est la réaction inflammatoire et les toxines qui en proviennent qui sont responsables des courbatures et non le traumatisme. Cela explique également le fait que les courbatures ne sont pas systématiques. Un muscle plus solide ou habitué à l’effort sera moins sujet aux lésions et donc aux courbatures.

Les courbatures peuvent aussi être favorisées où provoquées par certains facteurs :

• Le stress : il est responsable de tensions musculaires
• La déshydratation : la circulation sanguine et donc l’apport d’oxygène aux muscles sont favorisés par une bonne hydratation. En cas de déshydratation, les muscles sont alors fragilisés et plus facilement sujets à des lésions.

Bien que douloureuses, les courbatures ne sont pas graves, elles sont justes liées à un processus inflammatoire nécessaire à la réparation des fibres musculaires.

Les symptômes des courbatures chez le cheval

Tous les muscles du corps peuvent être sujets aux courbatures. Lorsqu’ils sont courbaturés, les muscles sont particulièrement sensibles et douloureux à chaque mouvement.

Chez le cheval, les signes sont assez discrets cependant, en observant votre cheval, il sera possible de les détecter :

• Cheval plus nerveux que d’habitude
• Allures étranges
• Raideurs et difficultés de déplacement
• Diminution de la force musculaire

Les courbatures peuvent être intenses et dans ce cas, le muscle peut être contracté, enflé et chaud au toucher.

Il convient de distinguer les courbatures des autres douleurs musculaires possibles :

• Les crampes : elles apparaissent pendant l’effort. Elles sont dues à une contraction involontaire du muscle mais disparaissent rapidement.
• Les contractures : comme les crampes, elles arrivent pendant l’effort mais durent plus longtemps. 
• Les déchirures musculaires : elles correspondent à la rupture des fibres musculaires plus ou moins importante pouvant laisser des séquelles. 

Soulager les courbatures du cheval

Les courbatures chez le cheval ne sont pas dangereuses cependant, elles peuvent être douloureuses. Il existe alors des moyens pour soulager et améliorer le confort de l’équidé.

Application de froid :

Doucher les membres du cheval à l’eau froide ou poser des guêtres de froid permet de diminuer l’inflammation liée aux courbatures et ainsi réduire la douleur. 

Le froid permet également une stimulation de la circulation sanguine et lymphatique (drainage) et ainsi favoriser une meilleure cicatrisation des tissus musculaires.

Bandes de repos :

La contention qu’apporte les bandes de repos permet encore une fois l’amélioration de la circulation sanguine, favorise la récupération des membres et limite ainsi le risque de courbatures.

Massages et traitement local :

Il existe des gels et crèmes à appliquer avant ou après l’effort afin de préparer ou soulager les muscles. Le massage permet de chauffer le muscle, libérer les tensions mais également d’améliorer la circulation sanguine.

Ces gestes simples peuvent aider à soulager la douleur ressentie par le cheval cependant, les courbatures peuvent également être évitées.

Étirements :

Les étirements légers (pour ne pas risquer d’endommager les muscles) permettent de diminuer les tensions musculaires et de soulager momentanément les douleurs causées par les courbatures.

Prévenir les courbatures et gérer la récupération du cheval

La prévention des courbatures passe avant tout par la gestion de la récupération du cheval.

Il est également nécessaire d’adapter les efforts physiques du cheval, de même qu’un entrainement régulier et progressif permettra d’habituer le muscle et de le rendre plus « solide » face aux contraintes pouvant être à l’origine de lésions. 

La récupération permettra quant à elle d’éliminer les toxines (issues des réactions inflammatoires) présentent dans l’organisme permettant de limiter courbatures.

Récupération active

La récupération active est effectuée dans la continuité d’un effort demandé au cheval. Elle consiste à réaliser un effort physique de faible intensité pendant 15 à 20 minutes. Idéalement, cette récupération active doit être faite immédiatement après l’effort. Elle permet de :

• Retrouver plus rapidement une fréquence cardiaque et respiratoire de repos
• Éliminer les toxines
• Diminuer la température corporelle
• Renforcement de la souplesse et de la mobilité

Il est conseillé de reproduire une séance de faible intensité au lendemain de l’effort afin de maximiser les bénéfices de la récupération active.

Récupération passive

Des nouvelles techniques de soin permettent également d’aider à la récupération du cheval. 

• La cryothérapie : grâce au froid, elle permet notamment d’améliorer la circulation sanguine et favorise l’oxygénation des muscles afin d’aider et accélérer la récupération.
• La TECAR thérapie : technique d’électrostimulation qui active la circulation sanguine et lymphatique permettant une meilleure cicatrisation des tissus et donc favorisant la récupération.
• La thérapie laser : aide à la cicatrisation et la réparation des tissus. Elle diminue la douleur et réduit le temps de récupération.

Pour conclure, les courbatures sont douloureuses mais non dangereuses. Il s’agit d’un phénomène naturel engendré par un effort intensif ou non adapté. Ces douleurs musculaires peuvent être soulagées par différents moyens mais il est surtout possible de mettre en œuvre des pratiques permettant de les limiter.