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Lymphangites chez le cheval : les causes et les traitements
La lymphangite chez le cheval est une inflammation des tissus sous-cutanés qui engendre une accumulation de lymphe au niveau des membres antérieurs et/ou postérieurs. La lymphangite, affection relativement courante chez les chevaux, peut être chronique ou aiguë. Cette inflammation des vaisseaux lymphatiques peut avoir diverses origines plus ou moins graves. Il est essentiel de traiter la pathologie le plus rapidement possible pour éviter la moindre séquelle permanente.
Définition de la lymphangite chez le cheval
C’est une inflammation du système lymphatique dans le tissu sous-cutané, l’étiologie (origine de la maladie) peut être non infectieuse ou infectieuse (bactérienne ou fongique). On peut observer l’apparition d’un ou plusieurs membres œdémateux (gonflé), chauds et douloureux. L’apparition de boiteries liées à ces phénomènes inflammatoires n’est pas rare. Les lymphangites « exotiques » sont graves, mais rares, nous en détaillerons les symptômes et traitements dans une partie spécifique. La lymphangite est la résultante d’une inflammation du système lymphatique. Il arrive par abus de langage que nous appelions « lymphangite », l’engorgement d’un ou plusieurs membres. Nous verrons quelques moyens de soulager un cheval dans les cas classiques d’œdèmes déclives (partie basse) des membres.
Point sur le système lymphatique du cheval
Le système lymphatique est un système analogue au réseau vasculaire. Cependant, contrairement à ce dernier, il n’est pas régi par une pompe cardiaque (la contraction des lymphangions, unités fonctionnelles, permet la circulation de la lymphe) et il ne draine ni le système nerveux, ni la cornée, ni la moelle osseuse (sauf en situation pathologiques). Il est composé de capillaires, de vaisseaux et de nœuds lymphatiques (dont on détaillera le rôle). Le système lymphatique a pour fonction principale de réguler l’homéostasie (maintien à des valeurs physiologiques, des constantes de l’organisme, intracellulaires et extracellulaires). Son rôle dans l’absorption des nutriments et en particulier triglycérides, du cholestérol, des vitamines et acides gras est également important. Il va aussi transporter des cellules immunitaires et molécules (lymphocytes, antigènes et immunoglobulines). Ces vaisseaux lymphatiques établissent un passage à travers les nœuds lymphatiques (comme le réseau sanguin). Les ganglions lymphatiques ont un rôle essentiel dans l’organisme, ils permettent de filtrer le sang et la lymphe, agissant ainsi comme régulateur du système immunitaire. Lors d’un dérèglement du drainage par les vaisseaux lymphatiques (obstruction par exemple), l’accumulation de lymphe (œdème), va induire une inflammation, de la douleur ainsi qu'une baisse de mobilité (si cela se retrouve sur des parties déclives du corps comme les membres). Dans le cas des lymphangites chez le cheval, notamment infectieuses, on retrouve une adénomégalie locale (augmentation significative de la taille des nœuds lymphatiques de la région incriminée), une réaction inflammatoire et de la fièvre, l’œdème peut être conséquent et il est possible d’observer une exsudation (de liquide lymphatique) mais aussi des boiteries.
Les différentes causes possibles de lymphangites chez le cheval à l’origine de boiteries et douleurs
Les lymphangites chez le cheval, comme spécifié ci-dessus peuvent avoir diverses origines, plus ou moins graves et plus ou moins rares. Il convient donc d’aborder les causes et les traitements associés à chacune des étiologies.
Les lymphangites ulcératives
Les lymphangites ulcératives sont d’origine bactérienne. La bactérie la plus référencée sur le plan de la gravité des atteintes est Corynébactérium pseudotuberculosis, elle produit une exotoxine (toxine qui est excrétée à l’extérieur de la bactérie et se retrouve dans les tissus). Ce type de lymphangite induit des douleurs importantes, des boiteries, des difficultés à se déplacer ainsi qu’un potentielle anorexie (refus de s’alimenter). On peut également observer des lésions de types abcès sur le poitrail et en région ventrale. Le diagnostic peut être établi par isolement de la bactérie, une recherche des anticorps anti Corynébactérium pseudotuberculosis ou encore par la réalisation d’une échographie afin d’identifier les lésions.
Le traitement des lymphangites ulcératives chez le cheval passe par des soins locaux, nettoyage des plaies avec des savons antiseptiques (povidone iodée ou chlorexidine), le drainage par hydrothérapie (doucher le ou les membres du bas vers le haut pour aider à la circulation). L’utilisation d’antibiotiques par voie externe n’est pas recommandée car prolonge le temps de résorption des abcès. Le traitement par voie systémique (générale) est recommandé et doit se faire rapidement et de manière puissante par l’utilisation d’antibiotiques tels que du ceftiofur ou de la penicilline G (uniquement sous prescription vétérinaire après examen clinique et diagnostic).
Il existe d’autres bactéries à l’origine de lymphangites chez le cheval telles que Staphylococcus aureus ou Streptococcus, elles sont connues sous le nom de cellulite (nous aborderons cela dans une prochaine partie). Elles sont également diagnostiquées par un vétérinaire et nécessitent des soins locaux ainsi qu’une antibiothérapie (toujours sous prescription vétérinaire).
Les lymphangites épizootiques
Ce type de lymphangite est d’origine fongique, le champignon à l’origine de l’atteinte est Histoplasmose farciminosum, c’est pourquoi cette maladie est aussi appelée « histoplasmose ». C’est une maladie grave à déclaration obligatoire, cependant elle reste rare et sa zone endémique est « limitée » à l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Asie. La contamination peut se faire par du matériel infecté ou par des insectes piqueurs. Lorsqu’un animal est atteint, les signes cliniques sont les suivants : des nodules ulcérés, suppuration, atteintes oculaires, du tronc, des lèvres et des zones en contact avec le matériel de travail. Le diagnostic passe par une étude microscopique des prélèvements ou une culture à partir du pus mais également par sérologie (recherche des anticorps). Le traitement quant à lui passe par des soins locaux ainsi qu’une antibiothérapie (bien que certaines molécules de soient pas disponibles dans les zones endémiques). Retenons que cette maladie est grave mais peu présente, néanmoins elle reste à considérer étant donné le contexte (réchauffement climatique, mouvements d’animaux, échanges commerciaux).
Les cellulites
Les cellulites correspondent à une inflammation diffuse et une tuméfaction des tissus mous sous-cutanés, leur origine peut être traumatique ou infectieuse, liée à un manque d’activité, un manque d’hygiène, une baisse du drainage local. Il n’est pas impossible que de la fièvre apparaisse. Les bactéries les plus souvent incriminées lors de ces pathologies sont : Staphylococcus spp et Streptococcus spp.
Le traitement passe également par des soins locaux (douches, lavage povidone iodée, bandages) en association avec des antibiotiques en systémique (pénicillines G) et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour calmer la douleur. Certains traitements comprennent des diurétiques pour favoriser le drainage de l’œdème. On peut observer une exsudation (extériorisation de lymphe) ainsi qu’une boiterie (liée à l’inflammation qui stimule les fibres nerveuses, induisant la douleur).
Point sur les engorgements ou œdèmes chez le cheval
Il arrive que par abus de langage nous considérions les engorgements comme étant des lymphangites, au sens strict du terme ceci n’est pas véridique, les lymphangites du cheval, comme spécifié plus haut, sont des phénomènes inflammatoires et souvent infectieux dont le traitement mis en place est parfois lourd, la clinique souvent handicapante (boiteries plus ou moins importantes) et douloureuse. Les engorgements sont des phénomènes apyrétiques (ne provoquant pas d’hyperthermie) et pouvant être indolores. Ils correspondent à un défaut de circulation dont plusieurs origines sont connues, parmi elles : le manque d’exercice, un cheval immobilisé, la chaleur ou encore un cheval en surpoids. L’atteinte de plusieurs membres est possible (postérieurs ou antérieurs ou encore les quatre membres). Les œdèmes sont souvent localisés dans la zone la plus déclive du membre c’est-à-dire la zone canon/boulet.
Il n’est pas impossible d’observer un engorgement aigu dont l’étiologie peut être parasitaire (passage de parasites sanguins tels que les agents de piroplasmose par exemple). Ce sont souvent des phénomènes réversibles ayant peu de conséquences, les soins locaux sont bien souvent suffisants pour endiguer l’engorgement.
Soigner les lymphangites chez le cheval
Maintenant au point sur les différents types de lymphangites chez le cheval (nécessitant l’intervention d’un vétérinaire) et sur les engorgements, il convient d’aborder quels types de soins locaux peuvent être faits, quel matériel utiliser et quelle routine peut être mise en place pour des chevaux ayant des tendances à l’engorgement.
L’hydrothérapie
Elle consiste en la réalisation assez simple de douches de membres, du bas vers le haut (environ dix minutes par membre) pour favoriser la circulation. Il est possible de placer son cheval dans des centres équipés pour faire des séances de balnéothérapie, cependant cela est moins évident à réaliser au quotidien. Certaines écuries investissent dans des tapis roulants de balnéothérapie. Néanmoins il convient de faire attention à l’hygiène.
La cryothérapie
« Les soins par le froid » favorisent la récupération et la préparation à l’effort, en association avec des appareils de massages tels que les guêtres ice-vibe. Ces dernières favorisent la circulation, peuvent être utilisées lors de la récupération, l’immobilisation ou encore lors de tendinites pour accélérer la cicatrisation
La marche
Il est important de bien marcher les chevaux pour faire fonctionner la pompe circulatoire. Que ce soit en main, à cheval ou encore en utilisant un marcheur, la mise en mouvement est nécessaire lors d’engorgements.
L’argile
Ce composé a un effet astringent important, cela permet « d’assécher » les membres. Il est possible de l’utiliser sous des bandes en cataplasme (pour échauffer) ou de le laisser à l’air libre (pour refroidir). Attention, il est important de bien rincer.
Les bandes de repos et guêtres de repos
L’utilisation de cotons et de bandes est possible pour réduire l’engorgement, après l’effort, au box ou pour les chevaux à l’arrêt. L’entreprise Back On Track a mis au point des stable boots faciles à utiliser pour limiter l’engorgement des membres.
Les compléments alimentaires
Il est possible d’utiliser des cures de compléments favorisant le drainage et l’élimination (à base de plantes telles que l’artichaut ou le pissenlit). Parmi eux on peut citer le produit Equistro Elimination recommandé en cas d’engorgements, après un traitement médical, un changement de saison ou un effort intense.